dimanche 8 mai 2016

8 mai 2016 - Dimanche à la cool


La route de Ramen, 19 km de trous et la mer, qui se rapproche dangereusement de ce qu’il reste de bitume.
La route et ses cratères font  se bringuebaler les corps, et le cerveau, cette petite chose fragile, fait des bonds dans la boite crânienne, pourvu qu’on ne devienne pas aveugle.  Apparait alors (ouf, on n’est pas aveugle) dans un tremblement follement chaotique le pain de sucre et les baobabs. Derrière un voile flou de poussière, des murs d’enceintes abritent les heureux propriétaires d’une vue époustouflante sur la baie de Diégo, indifférents à cette petite détresse cardiaque qui nous menace à chaque virage. Après quelques kilomètres, nous sommes arrêtés par la barrière économique. Pour qu’elle se relève et nous autorise à continuer notre bondissant chemin à travers les nids de poule, il faut s’acquitter de 1000 ariary. On s’en acquitte, ce n’est pas le moment de jouer les citoyens outragés mais tout de même, monsieur, l’état de la route, ça n’est pas raisonnable, si ? Hein ? Vous quoi ? Vous avez chaud ? Ah. Ok. 2000 ariary.
C’est comme ça, c’est la vie, les policiers ont chaud et les citoyens leur payent un coup, après quoi les citoyens peuvent retourner à leur quête de moyens de subsistance en se disant que c’est ballot, s’ils avaient su, ils auraient fait des études pour devenir celui qui a chaud au lieu d’être de manière désespérément habituelle celui qui paye celui qui a chaud.

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