Le matin est patraque, moins vert que le gecko en faction
sur le mur d’en face.
On va bientôt se dire des mots définitifs, juste avant le
velum.
D’abord on range.
L’intensité des derniers jours se fracasse sur les murs de l’alliance,
couverts de graffitis.
Ça ferait comme des poussières de fatigue qui voleraient
dans les airs.
La première chose à faire est de retirer les couches de
papier : les bavardages se mesurent en kilomètre, rageusement gribouillés
ou tendrement soulignés de fleurette, quand une fille aime un garçon, bien avant
le désastre des épousailles.
Il restera, de tout cela, pour consoler les amertumes des
dernières heures, la grande beauté du drame qui s’est joué là. Non pas seulement
le souvenir, non pas seulement les images : plus encore, la possibilité d’y
revenir, de reprendre possession de la scène, d’y jeter, à nouveau, rages,
murmures, danses, vapeurs et transes.
Se donner la peine d’y croire s’est déjà
le faire exister : ce n’est pas rien.
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