Les voix de la marionnette
CHANTIER D'ECRITURE ET DE CREATION OCEAN INDIEN - AFRIQUE - EUROPE
Diégo Suarez, Madagascar
vendredi 16 décembre 2016
Une première édition des Chantiers de la marionnette sur l'ile de la Réunion
Ce fut un sacré chantier.
Une première édition dans l'Océan indien.
Du 8 au 10 octobre, une équipe de 11 artistes se sont réunis, ils ont exploré un territoire inconnu et à la fin, voilà ce qu'ils nous ont livré, sous le regard complice du photographe Philippe Moulin.
France-Line Fontaine était accompagnée de Françoise Bardet, mise en scène; Simon Néoclès, musique; Mickael Gravina, son et musique; Sébastien Deroi, jeu; Annick Hamon, création plastique
Marie Birot était accompagnée de Laurine Mével, mise en scène; Florence Lebouteux, musique; Lucie Le Renard et Shanelle Huette, jeu; Arielle Redingote, création plastique.
samedi 1 octobre 2016
Sur l'Ile de la Réunion, le festival Tam-Tam accueille les Voix de la marionnette
Du 8 au 11 octobre 2016
Le Théâtre des Alberts et son festival Tam-Tam nous offrent une belle occasion de présenter chez eux, à la Réunion, la résidence de création Les Voix de la marionnette.
Le plaisir est immense: nous retrouverons Mikael Kourto, Didier Ibao, Vincent Fontano, Fabrice Boutet, Lolita Monga, Mounawar, les artistes réunionnais qui ont fait des précédentes résidences une aventure artistique inoubliable.
Toutes les infos sur le site de Tam-Tam, par ICI.
vendredi 20 mai 2016
Voix 2016: le documentaire
Réalisé par Sarah Saighi, ce documentaire vous permettra de faire connaissance avec les artistes de la résidence. Un témoignage précieux sur ce que furent ces trois semaines d'ébullition créatrice.
Il est à découvrir ICI
Vous pouvez également voir et revoir le documentaire de Judith Lesur, qui retrace la vie des Voix de la marionnette lors de la première édition, en 2014.
A découvrir ICI
jeudi 19 mai 2016
20 mai: la fin, ce n'est pas rien
Le matin est patraque, moins vert que le gecko en faction
sur le mur d’en face.
On va bientôt se dire des mots définitifs, juste avant le
velum.
D’abord on range.
L’intensité des derniers jours se fracasse sur les murs de l’alliance,
couverts de graffitis.
Ça ferait comme des poussières de fatigue qui voleraient
dans les airs.
La première chose à faire est de retirer les couches de
papier : les bavardages se mesurent en kilomètre, rageusement gribouillés
ou tendrement soulignés de fleurette, quand une fille aime un garçon, bien avant
le désastre des épousailles.
Il restera, de tout cela, pour consoler les amertumes des
dernières heures, la grande beauté du drame qui s’est joué là. Non pas seulement
le souvenir, non pas seulement les images : plus encore, la possibilité d’y
revenir, de reprendre possession de la scène, d’y jeter, à nouveau, rages,
murmures, danses, vapeurs et transes.
Se donner la peine d’y croire s’est déjà
le faire exister : ce n’est pas rien.
Avant la fin
D'abord le spectacle de Clément sur les textes de Lolita Monga
L'écriture de Lolita Monga baigne dans un quotidien trivial où la langue créole s’amuse à éclabousser les passants que nous sommes. La femme a la part belle : elle chante, elle se rebelle, à l’image des bancs de carange que les pêcheurs tentent d’attraper dans leurs filets. Se profilent alors de belles images : une sirène à deux queues, des poissons à tête d’humains pervers. Il y aussi cette grande marionnette de mousse : manipulée par les trois comédiens, elle est celle qui se décompose et se recompose : personnage éclaté qui reflète bien les difficultés à réunir sur un même plateau-monde tous les intrus que nous sommes.
Ensuite le spectacle de Leonor sur les textes d'Eric Dama
Tranches de vie malgache... Déclinant le thème imposé de l’intrus, Eric Dama nous emmène au cœur
d’une maison malgache où rôde le chat de la voisine, il nous perd, en compagnie
d’une bande de brigands fêtards, dans la forêt profonde, et puis comme un clin
d’œil à une histoire pas si ancienne, voilà que tous se figent en un
garde-à-vous radicalement militaire. C’est pour mieux rebondir : le
souvenir ancien se transforme en une petite figure de papier. Fragile, elle
n’en est pas moins terriblement présente et tout est dit : la beauté est
légère comme les mots imprimés sur le papier journal.
Les Voix, un peu avant la représentation
Alors la lumière est revenue.
Médicis et Ragasy ont joué deux morceaux. Non. Trois.
Tandis que sur la scène l’un accordéonne, que l’autre guitarise, que les deux chantent, qu'emportées par la joie qui règne dans les lieux deux jeunes-femmes chaloupent de la fesse, le public se serre sur les gradins de la grande salle de spectacle.
Il fait chaud. Les enfants font les enfants et courent partout, personne n’aurait l’idée de les gronder, tout le monde se réjouit.
On attend de voir ce que donneront les textes lus le 9 mai dernier. Le 9 mai dernier, personne n’a compris grand-chose. Je me souviens des regards perplexes à la fin de la séance de lecture.
Maintenant que les lumières s’éteignent, les gens vont enfin savoir de quoi il retourne. (« non parce que je sais pas toi mais moi l’autre jour, j’ai rien compris. T’as compris quelque chose, toi ? Non »)
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