vendredi 16 mai 2014

Jour 11



Pour la deuxième fois, un vendredi magnifique.

Une table ronde entre artistes, institutions et organisateurs de festival (je mets des « s » partout mais en fait c’était plutôt intimiste) nous apprend que personne n’a un rond mais que tout le monde veut bosser. Que les idées ne manquent jamais mais que le temps est toujours trop court. Que le nombre d’artistes ne diminue pas et que le monde est trop petit pour les contenir tous. Quand bien même ils seraient maigres à force de se serrer la ceinture (qu’ils auraient déjà fait bouillir et mangée).
A chaque problème, sa solution.
S’il n’y a pas de solution, c’est qu’il n’y a pas de problème.

Alors disons que nous n’avons pas de problème.
Ça évitera de perdre du temps à chercher des solutions qui n’existent pas. Et puis aussi, c’est Soulage qui aimait dire : « ce que je trouve m’apprend ce que je cherche ».

Alors trouvons, trouvons, trouvons et qu’un bon vin pur abreuve nos corgnolons.

Pendant ce temps là, à quelques embardées de touk-touk, au bout de la rue Colbert, juste après les hamburgers de la Voile noire (à l’Alliance française, donc) ça déchire, ça modèle, ça coud, ça dessine, ça découpe, ça filme, ça rature, ça chine, ça sieste, ça décompte les jours, ça transpire. C’est du théâtre en train de se faire.

17h30
A Troupe de choc, Jérémy Sans Famille chante devant les gosses du quartier. Quand ils dansent, leurs petites jambes affolent la nuit, tout enivrés qu’ils sont de joie… ou de rage.

18h30
Nous sommes une poignée de privilégiés qui auront vu le Polichineur d’en haut. Il faisait le trottoir quatre étages plus bas.  Devant lui, des centaines de spectateurs bien rangés en demi-cercle. Ils n’ont pas bougé, tout à leur bonheur de voir un vazah faire le clown.


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